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Huit grands pièges à éviter en tant qu’artiste musical

par | Jan 17, 2022 | Savoir et comment | 0 commentaires

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Il y a huit grands pièges à éviter en tant qu’artiste musical. Pièges dans lesquels tombent la plupart des auteurs, compositeurs et interprètes en développement.

Voyons lesquels.

1. Ne pas savoir pourquoi vous faites de la musique

La première question à vous poser est pourquoi vous faites de la musique. Quel est votre moteur ? C’est une question de base, primordiale. Question à laquelle vous devez pouvoir répondre pour pouvoir convaincre la plupart des professionnels de la musique de collaborer avec vous.

Une attachée de presse, par exemple, va vouloir savoir de quel bois vous vous chauffez pour comprendre l’intérêt qu’elle pourrait avoir de défendre vos projets auprès des médias. Je vous invite à lire l’article  » Combien de chansons faut-il envoyer à un attaché de presse ?  » pour en savoir davantage à ce propos.

Il faut un moteur généreux et authentique pour rassembler les gens importants autour de vous.

2. Ne pas oser se remettre en question

Généralement, en tant qu’artiste, au début, vous allez foncer tête baissée, sans trop réfléchir pour produire votre son et le diffuser. C’est une force mais également une faiblesse.

  • Une force car cela vous permet de laisser exploser votre joie et votre créativité. Vous allez agir et concrétiser.
  • Une faiblesse car quand vous avez agi sans réfléchir il n’est parfois pas facile d’avoir de la hauteur pour se corriger ou évoluer de la bonne manière.

Le stade de la maquette

Certains artistes, qui ont réalisé leur premier album en studio, viennent me demander de l’aide pour faire évoluer leur projet musical. J’aurais préféré qu’ils me contactent au stade de la maquette.

A ce stade, il est plus facile d’améliorer votre voix, le rythme, les textes, les arrangements, etc. si c’est nécessaire.

D’un point de vue psychologique et parfois aux yeux des proches, des amis, il n’est pas facile de se dire que vous devez revoir ces points si vous avez déjà dépensé beaucoup de temps et d’argent à la réalisation de votre opus.

Le travail commence alors un peu à l’envers. Toute la mise en place professionnelle se fait à partir d’une base « tronquée ». Ce n’est pas grave en soi. Vous faites alors simplement un parcours un peu plus long. Votre prochain album sera plus abouti. Si vous avez le temps, ce n’est pas un soucis.

La « dure » réalité du métier

Vous pourrez compter sur les professionnels de la musique qui vont vous confronter à la « dure réalité du métier ». N’hésitez pas à leur demander un feedback précis sur les raisons de leur refus quant à votre projet.

Le deuxième élément qui ne ment pas est votre public. Pas votre premier cercle (amis et famille), ni votre deuxième cercle (les amis d’amis) mais votre troisième cercle, les inconnus. C’est eux qui donnent réellement du crédit ou non à votre projet. C’est d’une logique implacable.

Vous me direz qu’il y a eu des artistes méconnus de leur vivant, des génies incompris qui ont révolutionné la musique. C’est exact mais ils avaient, pour la plupart, de solides bases techniques. Seul vous, de manière honnête et humble, pouvez répondre à cette question.

3. Ne pas faire la musique que vous achèteriez

Ce point d’observation est très personnel.

J’ai pour ma part commencé à faire de la musique en ne réfléchissant pas. Je créais selon ce que j’avais emmagasiné au long de ma courte vie et selon mon humeur. Ensuite, j’ai imité les maîtres que j’admirais et auxquels je m’identifiais tels que jacques Brel, Gainsbiyrg et j’en passe. Puis, j’ai fait de la musique pour plaire ou de manière paresseuse en laissant d’autres décider artistiquement pour moi. Fort de ces expériences et ayant accumulé un certain bagage technique, j’ai finalement compris qu’il était primordial que ça me plaise avant tout personnellement.

Je me suis dit qu’il fallait que je crée de la musique que j’aimerais écouter, acheter.

J’ai, dans ce sens, également décidé que je serais partie prenante des arrangements pour que ma musique puisse être concrétisée en fonction de mon envie profonde.

C’est à partir de ce déclic que je me suis senti plus aligné artistiquement et que je n’ai plus, aujourd’hui, cette petite gène de faire écouter ma musique. Je l’assume désormais pleinement et j’en suis fier (pour les curieux, celle-ci va sortir dans le courant de l’année 2023 🙂 ).

Après, vous pouvez décider de créer des « tubes » uniquement pour l’argent, mais c’est un autre débat.

4. Ne pas avoir de cohérence de forme et de fond

La forme

Il n’est parfois pas facile au début d’avoir une identité visuelle solide. Tout part dans tous les sens. Dans votre plaquette de présentation, par exemple, vous avez envie de montrer pleins de facettes de vous par des photos de style différent, vous donnez trop de détails qui semblent importants à vos yeux.

Il est important d’avoir du liant, un fil conducteur.

Il est bon de se poser plusieurs questions.

Décalé

Comment est-ce que je veux me présenter au public ? Est-ce que je joue un rôle ? Par exemple, le rôle du « décalé » à l’instar de Philippe Katerine, de Jean-Luc Fonck, Richard Gotainer ou encore Sébastien Tellier ? Ou est-ce que je souhaite être plus « sobre » ? Il faut en tout cas que l’identité que vous choisissez d’incarner relève d’une vérité, d’une envie profonde que vous aurez plaisir à défendre sur le court, moyen et/ou long terme. Après, il est toujours possible de laisser tomber un personnage pour décliner autre chose, tel que le personnage de Ziggy Stardust abandonné au cours de sa carrière par David Bowie.

David-Bowie - Ziggy Stardust - Huit grands pièges à éviter en tant qu'artiste musical - Méthode Chanson - Guillaume de Lophem

Si vous choisissez le décalage il faudra peut-être porter un costume, tel que l’artiste M par exemple. En avez-vous envie ? N’oubliez pas qu’il fait parfois chaud sur scène avec les lumières. Si vous avez un costume de lapin intégral, vous allez suer comme jamais. Il faut pouvoir assumer ce côté-là.

Le code couleur

Je vous invite à réfléchir également à votre code couleur. Quelles sont les trois, quatre couleurs que vous voulez employer dans vos présentations visuelles sur papier ou sur Internet ?

Les polices de caractère

Il s’agit également d’avoir une police de caractère type. Je vois parfois sur des plaquettes de présentation le texte qui passe du Times New Roman, en passant par l’Arial ou encore le Calibri. Ce ne sont peut-être pas les polices les plus originales. Il faut prendre le temps de choisir celle que vous aimez, ce que vous allez choisir pour défendre votre projet.

Les images

Au niveau des images, il est souhaitable d’avoir une cohérence vestimentaire et de couleur par rapport à votre projet et selon les sorties d’album par exemple. Si vous êtes en costume de lapin, puis sur une autre photo en jogging et encore une autre en smoking, votre public et les professionnels vont s’y perdre.

N’hésitez pas à faire appel à un photographe professionnel pour avoir de belles photos de vous dans un décor ou sur scène.

Voyou, par exemple, est un artiste avec une identité visuelle très cohérente. Il porte quasiment tout le temps le même genre de vêtements, emploie les mêmes couleurs, que ce soit au niveau vestimentaire et au niveau de sa création visuelle artistique.

Voyou - Huit grands pièges à éviter en tant qu'artiste musical - Méthode Chanson - Guillaume de Lophem

Le fond

Sur votre plaquette de présentation vous êtes tenté de mettre trop d’informations. Cela se comprend car pour vous, tout semble important. Mais ce n’est pas forcément le cas pour le public. J’ai envie de comparer ça à la version du réalisateur, le fameux director’s cut. Il arrive qu’un réalisateur de films soit contraint, pour des raisons d’une meilleure diffusion auprès du public (on ne va pas entrer dans les détails), de couper une partie de son film. Vous aurez ensuite l’occasion de voir la version longue, celle à laquelle tenait le réalisateur en DVD ou sur Netflix pour ne citer que ce service de streaming là. C’est exactement ça. Il faut un juste compromis entre vos informations et ce qui va intéresser les professionnels de la scène.

Cela peut également s’appliquer à votre musique pour correspondre au format radio par exemple. On voit souvent le titre d’une chanson suivie de la mention radio edit. Les versions longues peuvent, par ailleurs, apparaitre sur votre album.

Quand vous réalisez un opus il est souhaitable qu’il ait une cohérence sonore. Si vous faites un morceau reggae, un autre métal puis un morceau électro cela va créer la confusion de genre. Si vous faites dans le comique tel que Boby Lapointe, dans le militantisme tel que Renaud ou encore dans le décalé tel que Brigitte Fontaine ce sera également difficilement défendable. Il faut choisir son camp. On en revient à l’identité.

Au niveau sonore il est souhaitable d’avoir une même couleur tout au long de l’album. Cela permet une écoute agréable. Un album très cohérent à tous niveau est  » Les bruits de la ville  » de Voyou pour le citer encore. Il a choisi de décliner toutes ses chansons par rapport au thème de la ville. Il y a la même identité sonore tout au long de l’album.

5. Ne pas s’informer ni se former – Huit grands pièges à éviter en tant qu’artiste musical

J’ai déjà eu un élève qui voulait faire de la chanson française mais qui ne connaissait ni Brel, ni Brassens, Ferré ou Barbara. Cela relevait d’un manque de curiosité.

Pour certains, cela va être un refus de s’informer pour ne pas être influencé, ne pas perdre une créativité pure. Je vous rassure, votre talent, votre intuition créative ne disparait pas en connaissant les artistes précédents par ce qu’ils ont réalisé. Il est intéressant de connaitre le passé pour le transcender.

C’est le même processus pour l’apprentissage. Si vous voulez exercer la musique en tant que métier il faut tendre à maitriser votre instrument, votre voix, votre écriture, la composition, etc. C’est quand vous maitrisez une technique que vous pouvez aller au-delà et improviser.

Être autodidacte c’est bien mais pour aller plus loin, rien de tel qu’une formation.

C’est par ce processus que vous confirmerez votre identité, votre originalité musicale.

6. Ne pas diffuser sa musique

Rester chez vous avec votre musique ne va pas vous permettre de vous frotter à la réalité. Si vous souhaitez faire de la musique votre métier, il va falloir sauter le pas, faire des concerts et livrer votre musique au monde.

Faire écouter votre musique via un album ou du live va vous permettre de prendre du recul par rapport à vos créations et d’évoluer vers plus de qualité et d’originalité.

7. Ne pas avoir de revenus

Sans revenus vous allez être comme le serpent qui se mord la queue. Si vous n’avez que quelques contrats ponctuels, ceux-ci ne vont pas vous permettre de faire avancer votre projet et vous allez vous sentir insécurisé dans votre quotidien.

Si fonder une famille est également important pour vous, il est bon d’assurer financièrement. Vos proches n’ont pas à subir votre choix de vie.

Il vaut mieux avoir un travail à mi-temps ou le statut d’artiste, en Belgique, pour avoir une paix d’esprit et de portefeuille. En France il s’agit du statut des intermittents du spectacle.

Vous ne roulerez peut-être pas sur l’or mais cela va vous permettre de financer vos projets et de gérer vos obligations familiales.

Pour financer vos projets vous pouvez également compter sur des aides à la création pour la Belgique, des aides à la création pour la France et des aides à la création pour le Canada. Ou encore des aides à la diffusion pour la Belgique.

8. Vouloir trop vite signer dans un label

Pour signer dans un label il faut d’abord :

  • Avoir une attitude professionnelle. Il s’agit d’avoir un répertoire de chansons originales et de reprises, connaître son répertoire sur le bout des doigts, avoir une belle présence scénique et être présent sur Internet (site WEB et réseaux sociaux) ;
  • Avoir un potentiel économique. Vous avez un projet qui tourne et une fanbase importante ;
  • Avoir suffisamment de titres à faire écouter.

Il est plus que probable qu’un label ne prendra pas le temps de vous répondre, après l’envoi de vos titres et de votre plaquette, si ces conditions ne sont pas remplies.

Vous pouvez aussi décider de créer votre propre label. Nh’ésitez pas à cliquer sur le lien qui suit pour recevoir la vidéo de formation gratuite « Comment créer son propre label« .

En conclusion – Huit grands pièges à éviter en tant qu’artiste musical

Pour ma part, ces huit pièges ont été satisfaisants à écrire car ce sont des expériences vécues. Ils m’ont permis d’évoluer par essais et erreurs tout en me prenant beaucoup de temps.

J’espère que ces points vont vous aider à éclairer votre chemin artistique plus rapidement.

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Je m’appelle Guillaume de Lophem. Passionné de musique et particulièrement de chanson française, j’aide les artistes en herbe et professionnels qui veulent aller plus vite et plus loin dans la concrétisation de leurs projets musicaux. N’hésitez pas à VOUS ABONNER AU SITE MÉTHODE CHANSON pour être tenu au courant des prochains articles !

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